LES
FACTEURS CLIMATIQUES INFLUANÇANT L'ACTIVITÉ
CYCLONIQUE
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Différents
facteurs climatiques peuvent influer sur l'actitivé
d'une saison cyclonique
Certains de ces facteurs ont une influence sur une échelle
à long terme comme l'AMO alors que d'autres comme le QBO,
ENSO ont des effets sur une échelle annuelle
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Le
phénomène ENSO (El Nino - La Nina)
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L'activité
cyclonique dans l'Atlantique Nord et le Pacifique Sud
sont plus sensibles aux inflluences
d'El Nino - La Nina que
dans les autres bassins
Evolution
du phénomène El
Nino - La Nina
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Régions
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Année
El Nino
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Année
non El Nino
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Nombre
de systèmes
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Intensité
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Nombres
de systèmes
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Intensité
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Hémisphère
Nord
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Atlantique
Nord
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Large
baisse
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Petite
baisse
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Large
augmentation
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Petite
augmentation
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Pacifique
Nord-Est
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Légère
augmentation
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Augmentation
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Légère
baisse
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Baisse
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Pacifique
Nord-Ouest Moitié Est
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Augmentation
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Pas
de changement
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Baisse
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Pas
de changement
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Pacifique
Nord-Ouest Moitié Ouest
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Baisse
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Pas
de changement
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Augmentation
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Pas
de changement
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Hémisphère
Sud
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Océan
Indien (Nord/Sud)
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Pas
de changement
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Pas
de changement
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Pas
de changement
|
Pas
de changement
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Région
australienne Ouest
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Légère
baisse
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Pas
de changement
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Légère
augmentation
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Pas
de changement
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Région
australienne Centre & Est
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Baisse
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Légère
baisse
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Augmentation
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Légère
augmentation
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Pacifique
Centre / Sud (>160°E)
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Augmentation
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Augmentation
|
Baisse
|
Légère
baisse
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Données
du Bureau Australien de Météorologie
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L’Oscillation
Atlantique Multidécennale
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L'Oscillation
Multidécennale de l'Atlantique (the Atlantic
Multidecadal Oscillation -AMO) est une
variation cyclique à grande échelle dans le courant atmosphérique
et océanique dans l'Océan Atlantique du Nord qui augmente
et baisse alternativement la température de la surface de
l'océan Atlantique (SST)
Cette
oscillation qui est multidécennal
varie sur une échelle de 50 à 70 ans avec des anomalies
positives pendant environs 40 ans suivies d'anomalies négatives
de la températe de la mer en surface (SST) pendant
environ 20 ans dans l'Antlantique Nord avec une différence
d'approximativement 0,6°C entre les extrêmes
Ce
phénomène climatique a aussi des conséquences
sur le nombre et voir la puissance des ouragans dans l'Atlantique
du Nord
Lors de la phase positive de l'AMO
comme de 1995 à nos jours, le nombre
d'ouragans est plus important que lors de la phase
négative comme de 1960 à 1995
Car lorsque l'AMO est en phase positive la circulation océanique
est plus rapide, les westerlies (vent d'ouest de mi-latitude)
sont décalés vers le nord
et les alizés réchauffent plus l'océan ce qui est favorable
pour la formation des ouragans
Alors que lors de la phase négative la circulation du thermohaline
est plus faible, les vents d'ouest s'incurvent plus loin vers
le sud
Cette situation cause un cisaillement vertical de vent qui
diminue le nombre des ouragans dans l'Atlantique du Nord
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L'indice de l'AMO est calculé
en faisant la moyenne de la SST du nord de l'Océan Atlantique
à l'équateur de l'Océan Atlantique, entre 0°N et 60°N,
puis 75°W et 7.5°W
L'AMO est un cycle quasi périodique,
apparenté à la variabilité de la circulation du thermohaline
océanique
Son indice montre que de 1856 à 2006 qu'il y
a eu
une persistance chaude de 1856 à 1900, de 1930
à 1960, de 1995 à nos jours,
et une persistance fraîche de 1900 à 1920, de
1960 à 1995
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L'Oscilliation
Décennale du Pacifique
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En
1996 le Scientifique Steven Hare a montré qu'une
deuxième oscillation existait dans le Pacifique avec l'E.N.S.O
: l’Oscillation Décennale du
Pacifique
(the Pacific Decadal Oscillation -PDO-)
Cette oscillation est une variation
de l'anomalie de la surface de la température du Pacifique
de 40 à 50 ans avec 2 phases d'environs 20 à 30 ans
contrairement à l'E.N.S.O. qui persiste pendant 6 à 18 mois
La P.D.O. est phénomène comparable au E.N.S.O. mais avec
une amplitude bien plus grande et qui est caractérisée
par une répartition des anomalies
de la température de l'océan en « fer à cheval », alors que
l'E.N.S.O. est une répercussion tout le long du Pacifique
entre les tropiques
Les causes du PDO ne sont actuellement pas bien connues parce
que cette oscillation est longue
Il est aussi difficile de le prévoir contrairement à El Niño
et La Niña
D'une part l'identification du PDO est importante parce qu'elle
montre que les conditions climatiques peuvent changer sur
de longues périodes dans le Pacifique
Il existe deux phases
:
- Lors de la phase chaude (positive),
au nord-est du Pacifique les eaux sont plus froides que la
normale
Mais la température de l'océan le long de l'Amérique du Nord
occidentale est chaude ainsi que le long de l'équateur du
centre de l'Amérique jusqu'aux îles Marquises
Tout ceci crée des anomalies semblables à El Niño
En Amérique du Nord ouest les températures sont au-dessus
de la moyenne en hiver et au printemps, mais elles sont au
dessous de la moyenne au sud-est de l'USA
Au Mexique et au Nord-Ouest du Pacifique les précipitations
sont moins importantes
- Dans la phase froide (négative),
la PDO ressemble à un arc d'eau chaude allant du nord au sud
du Pacifique en passant près du Japon, et qui enveloppe
une grande zone d'eau froide proche de l'équateur Cette phase
est l'opposée de la précédente qui a donc des effets inverses,
soit semblables à La Niña
L'Amérique du Nord Ouest et les Grands Lac ont des précipitations
importantes de mars à octobre et souvent au printemps il est
possible qu'il neige beaucoup
Les phases du PDO peuvent s'associer
avec El Niño ou La Niña
La phase positive du PDO qui a des températures de la
surface de la mer chaude dans le Pacifique équatorial, peut
rehausser un épisode d'El Niño,
en amplifiant les conséquences de ce dernier
Cette même phase du PDO affaiblirait l'épisode de La Niña
qui se produirait pendant cette période
De la même façon, pendant une phase négative du PDO, les événements
La Niña seraient plutôt rehaussés, et les événements El Niño
seraient affaiblis
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L'index
du P.D.O. est défini comme
la variabilité mensuelle de la température de la surface
du Pacifique Nord
et il est calculé tout les 2 à 3 mois
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La
Variabilité de l'Atlantique Tropical
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La
Variabilité de l'Atlantique Tropical
(the Tropical Atlantic Variation - TAV) est
la fluctuations de l'ensemble des variations suivantes
:
- de la température de la surface des eaux (SST),
- de la pression du niveau de la mer (SLP),
- de la circulation de Hadley,
- de la convergence de la zone intertropicale (ITCZ),
- et des changements de la direction du vent
Sa manifestation la plus claire a lieu en mars, avril et mai
habituellement (MAM)
Tout ceci est dominé par les changements interannuels et décennaux
La TAV est souvent appelée "El Niño de l'Atlantique"
et est associé aux Alizés tout comme El Niño dans le Pacifique
Selon la force des Alizés, Sud-Est, çela réchauffe l'eau de
l'océan alternativement vers le sud de l'équateur, puis au
nord, puis de nouveau au sud de l'équateur
Contrairement à El Niño où l'oscillation va d'Ouest en
Est, celle du TAV va vers le Nord et le Sud
Conséquences
Les anomalies importantes des précipitations dans le Sahel
(Lamb, 1978), au nord-est du Brésil (Hastenrath et Heller,
1977) et bien d'autres, sont liées à cette variation
L'Atlantique Tropical du Nord (TNA) soit à 15-80°W et 6-22°N,
est la région où se forment les ourgans et tempêtes tropicales
Donc la variation de la SST du TNA a des effets sur le
nombre de systèmes cycloniques
En 2005 (juin à octobre) celle-ci a été très élevé avec une
anomalie de +0,90°C (record depuis les enregistrement de 1949)
ce qui a causé beaucoup de records
sur les ouragans et tempêtes tropicales de l'Atlantique (nombre,
puissance, taille, dégâts...).
Bien sur celui-ci n'est pas le seul phenomène à influencer
le nombre d'ouragans dans l'Atlantique Nord
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Le
Dipôle Océan Indien
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Le
Dipôle Océan Indien (the Indian Ocean Dipole
- IOD) est un phénomène du lien
entre l'océan et l'atmosphère dans l'Océan Indien
Il serait indépendant d'ENSO
comme seulement 35% des événements du Dipôle Océan
Indien se produisent avec ENSO
De plus en 1961, un IOD+ s'est produit sans El Niño dans le
Pacifique et en 1967, un IOD+ a coïncidé avec la Niña et le
dipôle positif de 1997 s'est produit avec un fort El Niño
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L'IOD
+
Le Dipôle Océan Indien est
positif quand la température de la surface de l'eau
de l'océan Indien est supérieure à la normale à l'ouest
et inférieure à la normale à l'est
Quand on a un IOD+ dans le centre-ouest de l’océan Indien
tropical des précipitations supérieures
à la normale ont lieu alors que dans l’est de l’océan
Indien tropical et dans l’ouest
de l’océan Pacifique tropical les précipitations sont
inférieures à la normale
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L'IOD
-
Le Dipôle Océan Indien est
négatif quand la température de la surface de l'eau
de l'océan Indien est inférieure à la normale à l'ouest
et supèrieure à la normale à l'est
Quand on a un IOD- dans le centre-ouest de l’océan Indien
tropical des précipitations inférieures
à la normale ont lieu alors que dans l’est de l’océan
Indien tropical et dans l’ouest de
l’océan Pacifique tropical les précipitations sont supérieures
à la normale
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Schéma
des anomalies de la SST
(en rouge SST se réchauffant ;
en bleu se refroidissant)
pendant un événement positif
du Dipôle Océan Indien
Les taches blanches indiquent
l'activité nuageuse et pluvieuse
Les flèches indiquent la direction du vent
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Schéma
des anomalies de la SST
(en rouge SST se réchauffant ;
en bleu se refroidissant)
pendant un événement négatif
du Dipôle Océan Indien
Les taches blanches indiquent
l'activité nuageuse et pluvieuse
La flèche indique la direction du vent
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L'index
Dipôle Océan Indien est nommé DMI ou IOD en anglais
C'est suivant la différence entre l'anomalie de la température
de surface l'eau de l'ouest (50°E à 70°E et 10°S à 10°N) et
de l'est (90°E à 110°E et 10°S à 0°N)
de l'océan Indien au niveau de l'équateur que l'intensité
du Dipôle Océan Indien est représentée et son index est calculé
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Une
période positive DOI
(> à 0.4°C) se caractérise
par des eaux plus froides que la normale dans l'océan
indien tropical Est
et par des eaux plus chaudes que la normale dans l'océan
indien Ouest
Une période négative
DOI (< à 0.4°C) se caractérise
par des eaux plus chaudes que la normale dans l'océan
indien tropical Est
et par des eaux plus froides que la normale dans l'océan
indien Ouest
Evolution
de
l'IOD
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L'Oscillation
Quasi Biennale
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L'Oscillation
Quasi Biennale (the Quasi Biennial Oscillation
- QBO-) est un phénomène qui
se produit au dessus de l'équateur où les vents stratosphériques
font le tour du globe soit en direction de l'est soit en direction
de l'ouest et tous les 12 à 16 mois la diretion s'inverse
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Ainsi
suivant la direction des vents stratosphériques
on a :
- phase positive = vents
d'ouest (QBO phase d'ouest) : augmentation de l'activité
cyclonique
- phase négative
= vents d'est (QBO phase d'est) : diminution de
l'activité cyclonique
En règle générale, une
activité cyclonique est plus forte de 50 à 70 %
quand la Q.B.O. est de phase Ouest
et inverse quand la Q.B.O. est de phase Est
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L’Oscillation
de Madden-Julian
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L’Oscillationde
Madden-Julian (the Madden-Julian Oscillation
- MJO) est un patron anormal
de fortes précipitations le long de l'équateur à l'échelle
planétaire
Evolution
de la MJO
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Cette
oscillation se caractérise par une progression graduelle
vers l'est
des zones de pluies tropicales et des zones sèches concomitantes
On l'observe surtout dans les océans Indien et Pacifique
(mais existe aussi pour l'Hémisphère Nord)
Ces zones pluvieuses, où l'on retrouve surtout des nuages
convectifs,
sont suivies par des zones sèches très prononcées où
l'air est très stable
Donc l'oscillation intra saisonnière
de Madden-Julian (M.J.O) est un phénomène
tropical
sous la forme d'une onde qui se propage d'ouest en est
depuis l'Afrique jusqu'au Pacifique
Cette
onde module fortement l'activité nuageuse et
convective dans la zone proche-équatoriale
à des échelles de
temps comprises entre 30 et 60 jours
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Voilà
comment se divise l'évolution et subséquemment
le mouvement vers l'est de la MJO en
8 phases,
chacune correspondant à une localisation géographique
de la phase active de la MJO
Ainsi il peut s'écouler entre 4 à 10 jours entre deux
phases...
donc en général entre 1 à 2 mois
pour que le MJO "repasse" au "même endroit"...
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Cette oscillation comprend en fait
2 phases
(comme vous le verrez sur les diagrammes ci dessous)
:
- une phase active humide
qui favorise le développement nuageux
- une phase inactive qui assèche
l'atmosphère et empêche tout développementnuageux
important
Ces phases peuvent être plus ou moins prononcées,
donc l'activité nuageuse est alors plus ou moins perturbée,
ce qui permettra oui ou non le développement
d'une dépression puis d'un cyclone
Des années de forts épisodes de MJO consécutifs sont suivies
d'année sans OMJ ou avec de très faible épisodes
Cette variabilité semble partiellement reliée au cycle
du ENSO (El Niño-Oscillation
australe)
Dans l'Océan Pacifique, de forts OMJ précédent de 6 à 12 mois
le maximum des épisodes de El Niño alors qu'une faible activité
est reliée à La Niña
Sur le reste de la planète, la variabilité de l'OMJ est plus
reliée par la dynamique interne de l'atmosphère
Durant un ENSO neutre la MJO est active alors que durant des
événements El Nino ou La Nina modéré
à fort la MJO est souvent absente
Ainsi la MJO se caractérise par une succession d'évenements
individuels plutot que d'un cycle avec une forte varaibilité
d'un événement à l'autre
La MJO implique des variations dans le vent, la température
de surface de la mer et les précipations
Parce la pluie tropicale est convective et le sommet des nuages
convectifs sont très froids, la MJO est la plus évidente
dans la variation de l'ORL
(outgoing longwave radiation) qui est mesuré par des
senseurs infrarouges des satellites
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