Les
« structures de murs de l'oeil concentriques »
(ou « structures de remplacement de mur de l'oeil ») se produisent
naturellement dans les cyclones tropicaux intenses,
c'est à dire les ouragans majeurs (vents > 50m/s, 100 kt,
184 km/h) ou de catégories 3, 4 et 5 sur l'échelle Saffir-Simpson
Lorsque les cyclones tropicaux atteignent ce seuil d'intensité,
ils ont en général, mais pas toujours, un mur de l'oeil et
un rayon de vents maximums concentrés
et donc de très petite taille, environ 10 à 25 km
A ce stade, certaines bandes pluvieuses extérieures peuvent
s'organiser en un anneau externe d'orages qui se déplace
lentement vers l'intérieur
et pompent l'humidité et la force dont le mur de l'oeil a
besoin
Pendant cette phase, le cyclone tropical s'affaiblit (c'est
à dire que les vents maximums diminuent un peu et que la pression
au centre augmente)
Finalement,
le mur de l'oeil extérieur remplace totalement le mur intérieur,
et la tempête peut avoir la même intensité que précédemment,
voire parfois être plus forte
Une structure de murs de l'oeil concentriques s'est produite
dans l'ouragan ANDREW (1992)
avant qu'il ne touche les terres près de Miami
L'intensité atteinte était très forte, un mur de l'oil s'est
formé, il s'est contracté en même temps que la tempête subissait
un affaiblissement très net, et,
alors que le mur de l'oeil externe remplaçait complètement
celui d'origine, l'ouragan s'est à nouveau intensifié
Un autre exemple est l'ouragan ALLEN
(1980) qui a présenté plusieurs structures de murs
de l'oeil concentriques, passant de la Catégorie 5 à la Catégorie
3 à plusieurs reprises
La découverte des structures de murs de l'oeil concentriques
est en partie responsable de l'abandon de l'expérimentation
sur la modification des ouragans financée
par le gouvernement américain, le projet STORMFURY, puisque
ce que les scientifiques avaient espéré réaliser par l'ensemencement
se produisait fréquemment
comme étape naturelle dans la dynamique des ouragans
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